- guillon
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guillonn. m. (Suisse) Fausset 2.⇒GUILLON, subst. masc.Région. (Suisse et Beaujolais). Fausset de tonneau. À la cave, on ne tape pas contre un tonneau, qu'il soit vide ou plein; c'est faire injure à son propriétaire. Quand on tire au guillon en goûtant les nouveaux, le patron boit toujours le premier (Le Vin vaudois, Lausanne, éd. Vie Art Cité, 1975, p. 121).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1616 « fausset » (Loys P. de Vd, 245 ds PIERREH. 1926). Mot région. (Saône-et-Loire, Ain, Isère, Savoie, Lyon, canton de Vaud, v. FEW t. 16, p. 308 a), dér., à l'aide du suff. -on, de guille « cannelle en bois pour tirer le vin du tonneau » (1605, O. DE SERRES, Théâtre d'agric., III, 8 ds HUG.), altération de quille. Le quillon est littéralement une petite quille, et il en rappelle en effet la forme.
guillon [gijɔ̃] n. m.ÉTYM. 1616; forme dial. à rapprocher de guille (XVIe) et de guillotte (1869, Jura), même sens, de l'anc. haut all. Kegil « quille » (→ Quille).❖0 (Il a) vidé son verre. Il l'a vidé tout d'un coup, puis le remplit de nouveau, faisant aller de côté la manette du petit robinet de cuivre qu'ils appellent guillon (…) — et dans le verre se tient la vérité.C.-F. Ramuz, Passage du poète, in Œ. compl., t. X, p. 137.
Encyclopédie Universelle. 2012.